Le gigantisme
Je rentrais mes épaules, si petite déjà pour cacher ces seins que les autres n’avaient pas. On me montrait du doigt, on parlait de moi. Certains je sais, rêvaient d’y poser les doigts. Un corps gracile à l’allure fragile, des seins qui grossissent sans fin jusqu’à n’être que deux énormes machins. Deux boules, deux bonbonnes, deux malstroms qui vivent leur vie et m’abandonnent. Marie-Laure Hubert-Nasser